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Maud Fontenoy est en faveur d'une exploitation du gaz de schiste écolo-responsable |
Après avoir interdit en 2011 la fracturation hydraulique,
seule technique pour produire du gaz de schiste, la DRAD a changé son pipeline
d’épaule. Nicolas Sarkozy, au pouvoir à l’époque regrette maintenant que la France soit
dans la matière à la traîne des États-Unis.
Maud Fontenoy, la référente des écologistes du parti A l’Air
évoque pour sa part un exil terrible des scientifiques français.
Maud Fontenoy : « C’est quoi cette incohérence de
dire « il n’y a pas de problème, on importe du gaz qui a pollué ailleurs
mais nous on l’utilise parce qu’il ne coûte pas cher » et puis à
l’inverse, nous en France, interdit de rechercher, c’est ça qui m’a choquée, je
me suis dit « on a 12 000 chercheurs français qui sont partis aux États-Unis exercer leur profession parce qu’ils sentent ici un peu comme un
regard de suspicion sur tout ce qu’ils font. » »
La loi française sur le gaz de schiste a-telle vraiment
poussé à l’exil 12 000 chercheurs hexagonaux ? La source de
l’ancienne navigatrice Maud Fontenoy et l’économiste Jacques Attali. Ce dernier
avait déclaré en 2013 que 12 000 chercheurs français travaillaient à
Boston, et que beaucoup étaient partis pour fuir les contraintes du principe de
précaution. Une déclaration que Maud Fontenoy a bien réinterprété depuis.
Primo, Attali n’évoquait à aucun moment la législation sur
le gaz de schiste comme cause de leur exil. Il dénonçait les effets néfastes
sur la recherche française du principe de précaution introduit en 2005 dans la
Constitution.
Deuxio, il ne disait pas non plus que la totalité des
chercheurs étaient partis pour cette raison. De fait, la plupart des
scientifiques vont aux États-Unis pour profiter de l’excellence des
laboratoires sur place et bénéficier de meilleures conditions économiques.
Interrogés par Desintox, l’ex Sherpa de François Mitterrand confirme que ce que
lui a fait dire Maud Fontenoy afin d’ouvrir le dossier du gaz de schiste est
bien éloigné de ce qu’il dit.
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